
Mona Lisa: Synthèse entre le paysage et le modèle
À la Renaissance, l’art était synonyme de science, de vérité. Ce qui faisait à cette époque de Léonard de Vinci une grande figure car lui poète et maître, combinait à la fois, la sensibilité fluctuante de l’artiste et la profonde sagesse du scientifique. Connue sous le nom de La Gioconda, Mona Lisa est un tableau peint à l’huile sur bois. Cette figure de femme, habillée à la mode florentine de son époque et assise dans un paysage montagneux visionnaire, est un exemple remarquable de la technique du sfumato de Léonard de Vinci, qui consiste à modeler en douceur et avec beaucoup d’ombres. L’expression énigmatique de la Joconde, qui semble à la fois séduisante et distante, a donné au portrait une renommée universelle.
Ce tableau a été l’un des premiers portraits à représenter le modèle devant un paysage imaginaire et Léonard a été l’un des premiers peintres à utiliser la perspective aérienne. La femme énigmatique est représentée assise dans ce qui semble être une loggia ouverte avec des piliers sombres de chaque côté. Derrière elle, un vaste paysage se retire dans des montagnes glacées. Des chemins sinueux et un pont lointain ne donnent que les plus infimes indications de la présence humaine. Les courbes sensuelles des cheveux et des vêtements de la femme, créées par le sfumato, trouvent un écho dans les vallées et les rivières imaginaires ondulantes derrière elle. En raison de la synthèse expressive que Léonard de Vinci a réalisée entre le modèle et le paysage, on entrevoit le sentiment d’harmonie globale atteint dans le tableau qui reflète l’idée d’un lien entre l’humanité et la nature.

